
La convention Aeras (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) est un dispositif qui permet aux personnes présentant un risque aggravé de santé d’accéder plus facilement à l’assurance et au crédit. Cet article se propose d’analyser juridiquement cette convention ainsi que les crédits à la consommation, en mettant en lumière les points clés pour une meilleure compréhension du sujet.
La genèse et l’évolution de la convention Aeras
La convention Aeras a été mise en place en 2007, succédant à la convention Belorgey qui datait de 2001. Cette dernière avait pour objectif de faciliter l’accès au crédit immobilier pour les personnes présentant un risque aggravé de santé. Toutefois, elle n’était pas suffisamment efficace, ce qui a conduit à la création de la convention Aeras.
Ce dispositif a fait l’objet de plusieurs évolutions depuis sa création. En 2011, il a été étendu aux crédits à la consommation, permettant ainsi aux personnes concernées d’emprunter également pour des projets autres que l’achat d’un bien immobilier. Une autre évolution majeure est intervenue en 2015 avec la mise en place du droit à l’oubli pour certains anciens malades du cancer, puis étendu par la suite à d’autres pathologies.
Les principes fondamentaux de la convention Aeras
La convention Aeras repose sur plusieurs principes fondamentaux. Tout d’abord, elle vise à garantir l’égalité des chances pour l’accès à l’assurance et au crédit des personnes présentant un risque aggravé de santé. Pour cela, elle met en place un dispositif spécifique d’examen des demandes d’assurance de ces personnes.
Ensuite, la convention prévoit une prise en charge par les établissements bancaires et les organismes assureurs des frais liés à l’évaluation médicale du risque. Cela permet ainsi aux emprunteurs concernés de ne pas supporter de coûts supplémentaires pour leur demande d’assurance.
Enfin, la convention Aeras s’appuie sur un mécanisme de mutualisation des risques entre les établissements bancaires et les organismes assureurs. Ce mécanisme permet de répartir les coûts liés aux risques aggravés de santé entre les différents acteurs, facilitant ainsi l’accès au crédit pour les personnes concernées.
L’application de la convention Aeras aux crédits à la consommation
L’extension de la convention Aeras aux crédits à la consommation a constitué une avancée importante pour les personnes présentant un risque aggravé de santé. En effet, cela leur permet désormais d’emprunter également pour financer des projets personnels tels que l’achat d’un véhicule ou la réalisation de travaux dans leur logement.
Toutefois, il est important de souligner que cette extension s’accompagne de certaines conditions. Ainsi, la convention Aeras ne s’applique qu’aux crédits à la consommation d’un montant inférieur ou égal à 15 000 euros et dont la durée de remboursement est comprise entre 4 et 48 mois. Par ailleurs, l’emprunteur doit être âgé de moins de 50 ans au moment de la demande de crédit.
Les limites et les perspectives d’évolution de la convention Aeras
Malgré les avancées apportées par la convention Aeras, certaines limites subsistent. Parmi elles, on peut citer le plafond de 15 000 euros pour les crédits à la consommation, qui peut s’avérer insuffisant pour certains projets. De plus, l’âge limite de 50 ans pour bénéficier du dispositif peut également constituer un frein pour certaines personnes.
Dans ce contexte, plusieurs pistes d’évolution sont envisageables pour améliorer la convention Aeras. Par exemple, il pourrait être envisagé d’augmenter le plafond des crédits à la consommation éligibles ou d’étendre le dispositif aux personnes âgées de plus de 50 ans. De même, l’extension du droit à l’oubli à d’autres pathologies que celles déjà prises en compte pourrait permettre à davantage de personnes de bénéficier du dispositif.
En conclusion, la convention Aeras représente un progrès notable dans l’accès à l’assurance et au crédit pour les personnes présentant un risque aggravé de santé. Toutefois, des améliorations pourraient être apportées afin de renforcer son efficacité et d’élargir son champ d’application.
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